Depuis le début de notre collaboration, nous avons cherché à concilier dans nos projets une démarche inspirée des artistes conceptuels qui s’appuie sur une image pauvre, «sans qualité», et une tradition photographique qui revendique les apports esthétiques de ce médium à travers la pratique du grand format. C’est le rapport au sujet et au réel qui, dans notre travail, nourrit notre réflexion et définit la forme de l’œuvre. Nous n’entretenons pas un rapport naïf avec la véracité de la photographie, les photographies sont des constructions et la mutation numérique a encore facilité et accentué les possibilités d’intervention sur l’image. Mais c’est l’espace qui sépare la photographie de son sujet, l’arrachement du réel au principe de réalité qui nous intéresse. Malgré la prolifération des images, nous croyons encore à la possibilité de témoigner par la photographie d’un rapport au monde sans en passer par une incessante relecture des images produites par d’autres. La photographie est hybride, impure et nomade. Elle ne cesse de se réinventer en marge de l’histoire de l’art, au delà des notions de modernisme et de postmodernisme et de se confronter à la complexité de l’histoire.
La dilution progressive des identités géographiques et des particularités culturelles constitue la trame de fond de notre travail au long cours « Europe – le plan B », que nous menons sur les villes européennes dont le nom commence par la lettre B: Berlin, Bruxelles, Boulogne-sur-Mer, Bologne, Birmingham … ; une référence au vote de 2005 sur le traité constitutionnel européen, mais aussi une contrainte à la Perec qui, grâce à sa dimension arbitraire, nous amène à explorer des agglomérations moins convenues et à voir comment le développement de l’espace européen s’inscrit de manière spécifique dans le corps de chacune de ses villes. Une mise en rapport du local et du global, local car chaque lieu est abordé dans sa spécificité topographique, historique et culturelle, global parce que nous cherchons dans le paysage les signes visibles de questions générales {la mémoire, la mixité, le reconversion industrielle … ). Panachées, assemblées bout à bout, la mise en regard des images de ces différents lieux finissent par constituer un profil en mosaïque de la ville européenne contemporaine.
Impressions pigmentaires sur papier chiffon, encadrées. Formats divers.
En savoir plus sur les artistes:

Favret & Manez
L’art photographique de Favret & Manez est une écriture. Le langage qu’ils utilisent s’articule sur ce qu’il conviendrait de qualifier des moments. De ces moments le
D’autres séries d’oeuvres de favret & manez

Vallons de ville, par Favret&Manez avec Sophie Braganti
La série est un travail de photographie et littérature, fruit de la collaboration du couple de photographes Favret&Manez avec Sophie Braganti.

Côte d’usure – dessin et photographie par: Anne Favret, Patrick Manez et Jean Philippe Roubaud
« Côte d’usure » est un ensemble de dyptiques verticaux composés chacun d’un tirage photographique noir et blanc et d’un dessin à la poudre de graphite.

Hyperboréal – Anne Favret et Patrick Manez
La série de photographies Hyperboréal a été réalisée par Anne Favret et Patrick Manez lors d’une résidence en Islande en 2015. Ils y ont trouvé l’occasion de poursuivre leur recherche minutieuse et documentée sur le paysage contemporain, qui s‘appuie sur une étude des caractéristiques topographiques mais aussi historiques, économiques ou sociales des lieux.

Les arpenteurs – par Anne Favret et Patrick Manez
” Est-il un monde où votre passé ressurgit comme s’il s’agissait de la réalité ? Ce monde est connu des amateurs de littérature fantastique et des cinéphiles, notamment des admirateurs d’Andreï Tarkovski ou de Steven Soderbergh. (…) Anne Favret et Patrick Manez sont un peu comme le héros de Solaris. Ils sont allés voir de plus près une drôle de cité, l’observatoire astrométrique du plateau de Calern situé entre terre et ciel, pas si différente en cela d’une station spatiale.” Michel Poivert

Métroplex – Anne Favret et Patrick Manez
Metroplex fait écho aux développements exponentiels du paysage urbain entre Dallas et Fort Worth (USA), deux aires qui ont fini par se rejoindre en une seule mégapole de plus de 5 millions d’habitants sous l’effet de leur expansion mutuelle.
Oeuvres de favret & manez récemment documentées sur notre site

Favret & Manez avec J.P. Roubaud,
Côte d’usure #12, 2017
Paysage de la Côte d’Azur. Photographie et dessin, impression jet d’encre et graphite sur papier Hahenmühle Photo Rag 308 g et 4 oeillets métalliques d’accrochage. 104,5 x 61 cm. Oeuvre non encadrée.

Favret&Manez avec J.P. Roubaud,
Côte d’usure #11, 2017
Paysage de la Côte d’Azur. Photographie et dessin, impression jet d’encre et graphite sur papier Hahenmühle Photo Rag 308 g et 4 oeillets métalliques d’accrochage. 104,5 x 61 cm. Non encadrée.

Favret&Manez avec J.P. Roubaud,
Côte d’usure #10, 2017
Paysage de la Côte d’Azur. Photographie et dessin, impression jet d’encre et graphite sur papier Hahenmühle Photo Rag 308 g et 4 oeillets métalliques d’accrochage. 104,5 x 61 cm. Oeuvre non encadrée.

Favret&Manez avec J.P. Roubaud,
Côte d’usure #09, 2017
Paysage de la Côte d’Azur. Photographie et dessin, impression jet d’encre et graphite sur papier Hahenmühle Photo Rag 308 g et 4 oeillets métalliques d’accrochage. 104,5 x 61 cm. Oeuvre non encadrée – pièce unique.

Favret&Manez avec J.P. Roubaud,
Côte d’usure #08, 2017
Paysage de la Côte d’Azur. Photographie et dessin, impression jet d’encre et graphite sur papier Hahenmühle Photo Rag 308 g et 4 oeillets métalliques d’accrochage. 104,5 x 61 cm. Oeuvre non encadrée.