[Le récit] c’est d’abord une variété prodigieuse de genres, eux-mêmes distribués entre des substances différentes, comme si toute matière était bonne à l’homme pour lui confier ses récits : le récit peut être supporté par le langage articulé, oral ou écrit, par l’image, fixe ou mobile, par le geste et par le mélange ordonné de toutes ces substances ; il est présent dans le mythe, la légende, la fable, le conte, la nouvelle, l’épopée, l’histoire, la tragédie, le drame, la comédie, la pantomime, le tableau peint (que l’on pense à la Sainte-Ursule de Carpaccio), le vitrail, le cinéma, les comics, le fait divers, la conversation.

Envisagées
_ par Raphaelle Stopin
Les visages d’Olivia Gay sont tous féminins. Ces femmes – ou devrait-on dire ses femmes tant elles semblent faire communauté autour d’elle, dans une sorte de sororité -, paraissent toutes volontaires ; quand bien même elles subissent, elles sont présentées agissantes. Olivia Gay les photographie dans leur cadre de vie, de travail, parfois de privation […]

Droit de regard, droit de cité
_ par Dominique Baqué
Les femmes d’Olivia Gay ne sont pas encore des révoltées, moins encore des militantes : mais elles persistent à exister, elles défient la cécité d’une société fracturée dans l’écart devenu incommensurable entre ceux que le hasard a dotés de tous les biens et qui, sans cesse, se montrent, s’exposent, s’affichent, et ceux qui n’ont rien, et dont l’on voudrait nous faire croire qu’ils ne sont rien. […]

Olivia Gay, le style documentaire
_ par Caroline Bach
Olivia gay emprunte clairement le style documentaire. Dominique Baqué, interrogeant justement la notion de document, écrit : «Or, il ne s’agit pas d’en revenir au document comme preuve infaillible. Pas plus que l’art, le document ne «donne» le réel : il le construit, lui donne sens, au risque des faux sens, des contresens, mais il n’est pas et ne sera jamais l’épiphanie du réel.» […]

Olivia Gay,
des photographies socio-icôniques
_ par Fabienne Dumont
Les séries d’Olivia Gay ont aussi une parenté avec les travaux des artistes féministes qui désiraient parler des conditions de vie des femmes, dans leur multiplicité, pour témoigner de leurs vécus, de leurs labeurs, de leurs désirs, pour humaniser des vies souvent meurtries, abîmées par le poids des contraintes sociales. […]

Le regard authentique d’Olivia Gay
_ par Jean-Marc Lacabe
Olivia Gay photographie très spontanément, avec un regard authentique, sans freiner ses envies et ses désirs d’images […]. Cette question du corps et de sa représentation est au coeur de ses recherches depuis ses premières photographies réalisées en Amérique Latine, en 1998 : «Les Jineteras de La Havane» […]

Espaces creux, espaces communs
– par Joelle Zask
Parmi les sculptures d’Arnaud Vasseux, il y a des petites choses et des grandes, des objets en bois, en polyéthylène, en résine ou en carton, des dessins et des sculptures, des bas reliefs et des éléments mobiliers. Où se trouve leur communauté ? La première chose à dire, c’est qu’elles n’ont pas d’unité, et c’est tant mieux. L’unité suppose l’identité, pas nécessairement des formes, mais des mobiles de leur invention. […]
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Les représentations communément associées à la sculpture
– par Fabien Faure
Les représentations communément associées à la sculpture portent à voir dans cet art des types d’objets et de configurations spatiales offrant l’image, plus ou moins lisible comme telle, d’un processus de production durant lequel un matériau a été transformé – et informé – car littéralement “travaillé par la forme”. […]
Sebastien Arrighi, Galerie Photo
– un entretien avec Henri Peyre
Dans cet entretien publié pour la première fois sur le site « Galerie Photo », Henri Peyre questionne Sebastien Arrighi sur sa pratique photographique.
La réalité factice de ce qu’il y a de plus brutal dans la sublimation de la beauté
– par Cristina Albertini Bahnarel
Aux images de fragments de corps couverts de cire s’ajoutent désormais de véritables scènes d’intérieur, dont on ne saurait pas dire si ce sont d’aperçus de boudoir, de salon de beauté, d’atelier ou autre… Il pourrait s’agir de fragments d’une fiction d’anticipation, du côté de la dystopie, ou bien l’expression psychédélique à la Twin Peaks d’une histoire personnelle du culte de l’image. Avec ces images Marta éveille cette phrase que Louise Bourgeois (…)
La photographie comme masque du réel
– par Bruno Dubreuil
Nous voilà donc dans l’univers du trompe-l’oeil, de cette illusion qui vise le redoublement parfait du réel.
C’est là un genre bien identifié et codifié dans l’histoire de l’art, dont le sens a évolué au cours des époques : d’abord virtuosité mimétique, puis jeu subtil avec la réalité.
Post pictura. Photo-bio-graphie
– un texte par Iwona Kurz
Texte écrit à l’occasion de l’exposition de Marta Zgierska à Biala Gallery, Lublin (Pologne) en février 2019. C’est une analyse de l’approche autobiographique de l’artiste.
Post
– par Christian Caujolle
La netteté des images se combine à la permanence de la lumière qui la rend possible. À sa constance. À sa répétition. Une lumière extrêmement blanche. Une lumière paradoxale, qui met à plat et en même temps sculpte. Une lumière terrible. Qui fouaille les détails mais ne les met pas en valeur. Une lumière de salle d’opération. Scialytique.
Que reste-t-il après la beauté (Afterbeauty)
– par Zofia Krawiec
Cette série de Zgierska dépeint un autoportrait intime et peu commun. Chaque masque présente l’empreinte fraîche du visage de l’artiste elle-même, même si les traits de son visage sont troublées, effacées, oblitérées dans les formes photographiées. Le concept de « faire tomber le masque » est un archétype culturel.
Encres flottantes – Arnaud Vasseux
Avec les « encres flottantes », Arnaud Vasseux reprend une technique japonaise ancienne dont les gestes et les éléments sont les moins nombreux et les plus simples: le suminagashi. Un bac rempli d’eau sert de terrain d’expérimentation. Le rapport traditionnel est inversé : au lieu de verser l’encre sur le papier, on dépose le papier à la surface de l’encre. C’est la feuille qui vient capter, par simple contact, la pellicule d’encre qui flotte à la surface de l’eau.
A propos de Metroplex
– entretien avec Jean Christophe Nourisson
A l’occasion de leur exposition « Metroplex #1» à l’Atelier Soardi en 2008, cet entretien avec Jean-Christophe Nourisson évoquait les principaux questionnements que son propre travail a en commun avec la recherche d’Anne Favret et Patrick Manez: notre condition urbaine.
L’entretien a fait l’objet d’une publication dans « Exporevue » au moment de l’exposition.
Paysagerie
– par Sophie Braganti
Comment rendre vivable ce qui si souvent ressemble à du désordre, des négligences et du placage de plans et de politiques absurdes tendant à minimiser, à réduire la place de l’humain. Notre regard trie, agence, réorganise. Il invente ou réinvente.
Vallons de ville, par Favret&Manez avec Sophie Braganti
La série est un travail de photographie et littérature, fruit de la collaboration du couple de photographes Favret&Manez avec Sophie Braganti.
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